En sciences, pour mener des recherches non biaisées et obtenir des résultats fiables, le mesurage en soi ne peut avoir aucune influence sur le résultat final. Il en va de même si vous faites appel à un système de vote pour le mesurage. Il est non seulement essentiel de poser la bonne question, mais il faut aussi la poser de la bonne façon. La manière dont vous posez votre question peut influencer la réponse.
Donc, gare à vous. Cela devient inéluctable lorsque vous utilisez un système de vote pour effectuer une évaluation.
Je m’explique : supposons qu’à la fin de votre évènement vous demandiez aux participants ce qui selon eux pourrait être amélioré, ce qu’il leur manquait au cours de l’évènement ou ce qui les a rendus mécontents. Cette approche implique un certain risque : même si votre public a été époustouflé, les participants pourraient rentrer chez eux avec une mauvaise impression.
Pourquoi ? Cela peut paraître un peu sec, mais cela est dû au fait que vous avez posé la question. En voulant mettre tout en œuvre afin de continuellement améliorer vos évènements – à juste titre, vous avez peut-être tendance à oublier que vous livrez déjà un bon travail. En mettant l’accent sur les aspects négatifs dans vos questions, vous donnerez peut-être une mauvaise impression au public, ce qui ne met pas en valeur votre évènement.
Donc, si vous sondez les points faibles, vous recevrez toujours des réponses négatives. Il vaut mieux mettre l’accent sur les aspects positifs dans vos questions et ensuite interpréter les réponses en décelant les remarques négatives qui resteront alors implicites. Demandez par exemple à vos participants quel orateur ils aimeraient revoir la prochaine fois. Cela les oblige à se souvenir de l’orateur qu’ils ont le plus apprécié, évoquant des sentiments positifs après quoi ils rentrent chez eux avec une bonne impression de votre évènement. Les résultats révèleront de façon indirecte quel orateur ne pas inviter la prochaine fois.